Messe de réparation à Saint-Michel : connaissez -vous son histoire ?

Cette année, comme tous les ans, une messe « de réparation » a eu lieu en l’église Saint-Michel de Dijon pour la profanation de la Sainte Hostie de Dijon  (« brûlement » du 10 février 1794). Mais connaissez-vous l’histoire et la signification de cet événement ?

L’histoire débute loin des brumes dijonnaises, à Monaco, en 1430. Une femme achète un ostensoir chez un brocanteur. L’objet est probablement volé, puisqu’il contient encore la grande Hostie pour l’adoration. Une fois chez elle, l’acheteuse décide d’enlever avec un couteau la Particule de l’ostensoir. C’est à ce moment que se produit le miracle : l’Hostie a « suinté du sang frais qui sécha aussitôt en imprimant une image du Seigneur, les bras étendus avec des deux côtés des instruments représentant la Passion du Christ ».

Une grande dévotion

L’épisode fut bien vite connu aussi par le Pape Eugène IV qui voulut donner l’Hostie Miraculeuse au duc Philippe de Bourgogne (Philippe le Bon) qui à son tour la donna à la ville de Dijon.  Une grande dévotion populaire se développe avec des processions grandioses accueillant d’illustres pèlerins à la Sainte Chapelle :  Louis XIII, Christine de Suède…

Révolution : La relique est brûlée devant l’église

Arrive la révolution, toutes les églises non paroissiales sont fermées. Le 18 janvier 1791, la sainte Hostie est retirée de la Sainte Chapelle. Elle trouve refuge dans l’église Saint-Michel, dans le tabernacle de l’autel de la Sainte-Vierge. Mais le 9 février 1794, la commune de Dijon réquisitionne l’église pour en faire le temple de « La Raison ». Et le 10 février 1794, cinq agents du Conseil Communal procèdent au « brûlement » de la Sainte Hostie devant l’église. Si aucun document ne permet de situer précisément où cette profanation eut lieu, une étoile incrustée dans les pavés devant l’église rappelle aujourd’hui ce sacrilège.

La Réparation

Après la réouverture de l’église, l’ancien chanoine de la Sainte Chapelle, fonde « à perpétuité » une messe de réparation le 10 février à 10h pro reparatione injuriarum SS. Sacramento. Cette messe fut dite la première fois le 10 février 1826.

Puis ce fut l’Adoration Perpétuelle que Ste-Elisabeth de la Trinité évoque (Journal, 6 février 1899).

9 février 2024

Cette année, la messe a été concélébrée par le chanoine Christian Baud, curé de la paroisse et le P. François de Guibert avec le dépôt d’une rose blanche sur l’étoile dessinée dans le pavement devant l’église….

Et si vous reviviez cette célébration en images ?

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