Art et foi : messe des artistes et création d’un festival

La messe d’entrée en carême, à l’église Notre-Dame de Dijon, est aussi une messe des artistes, selon une tradition remontant aux années 30.

Présidée par Mgr Antoine Hérouard, archevêque de Dijon, la célébration invite à entrer en carême, en priant pour et avec les artistes, et tous ceux qui souffrent de la pauvreté ici et dans le monde. Car cette année encore, le CCFD-Terre Solidaire sera aux côtés de la Pastorale de la Culture.

Lors de la messe, une procession réunira des artistes qui déposeront leurs outils et symboles de création au pied de l’autel. Par ce geste, la nouvelle équipe de la pastorale de la Culture souhaite introduire l’esprit dans lequel se dérouleront ses projets : s’effacer derrière l’œuvre, pour mieux traduire l’indicible beauté…

Parmi les artistes présents cette année, Emmanuelle Grand, peintre, maître verrier, créatrice, entre autres, des vitraux de La Visitation récemment inaugurés, Rapahëlle Jouffroy, peintre travaillant actuellement sur un chemin de croix, Marie Laloyeau, danseuse et enseignante en danse contemporaine, Frédéric Lormeau, sculpteur, Lise Ladret, musicienne, chef de chœur, Réjane Sachot-Veit, chef de chœur, Sarah Hauss, soprane, les photographes Anne-Marie Titeca et Antoine Martel.

Un nouveau rendez-vous cet été  

Plusieurs de ces artistes, et d’autres, participeront à la création du premier festival  «  Sur la terre comme au ciel  » dont le thème cette année est Le Silence.

Une invitation à s’interroger sur la beauté de la nature, de la création, à faire silence pour mieux rendre grâce et écouter les mille et une raisons de croire en l’espérance, malgré les fracas du monde. Des expositions, des rencontres, des conférences, des performances, avec et pour tous, auront lieu du 28 mai au 7 juillet 2024 en Côte-d’Or, nous aurons l’occasion d’en reparler ici.

Ce serait une erreur de croire que la sensibilité à la beauté est le privilège d’un petit nombre de gens cultivés. Au contraire, la beauté est la seule valeur universellement reconnue. Dans le peuple, on emploie constamment le terme de beau ou des termes synonymes pour louer non seulement une ville, un pays, une contrée, mais encore les choses les plus imprévues, par exemple une machine. Le mauvais goût général fait que les hommes, cultivés ou non, appliquent souvent très mal ces termes, mais c’est une autre question. L’essentiel, c’est que le mot de beauté parle à tous les cœurs.

Simone Weil, Intuitions pré-chrétiennes, 1951.

 

Au-delà du festival, l’équipe réunie autour de Marie Darson Raulin, déléguée épiscopale à la Culture, souhaite favoriser un dialogue entre l’art contemporain et la spiritualité chrétienne, révéler et réveiller les talents individuels pour faire œuvre et église ensemble, en résonance avec la joie de la Bonne Nouvelle.

 

 Contact

Délégation épiscopale à la Culture

culture-tourisme@eveche-dijon.com

 

Photo : Esquisse de chemin de croix @Raphaëlle Jouffroy

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