États Généraux du Patrimoine Religieux

En juillet 2022, le Sénat rendait un rapport sur l’état du patrimoine religieux en France (rapport n° 765) qui se structurait sur trois axes :

  • assurer une meilleure protection du patrimoine religieux le plus menacé,
  • accompagner les maires dans l’entretien de leur patrimoine religieux,
  • permettre une réappropriation et une resocialisation des édifices cultuels.

En septembre 2023, le président E. Macron, depuis la collégiale de Semur-en-Auxois, lançait une collecte nationale pour sauver le patrimoine religieux, tandis que la Conférence des évêques de France (CEF) organisait des États Généraux du Patrimoine Religieux (EGPR) afin de sensibiliser tous les publics civils et ecclésiaux- à la richesse et à la diversité du patrimoine religieux.

Afin d’être au plus proche des réalités de terrain et sur les aspects les plus larges de ce patrimoine, chaque diocèse doit répondre à cette enquête nationale de 50 pages ; les questions se structurent autour de six volets :

  • patrimoine immobilier : état des lieux, missions des sacristains, protections et labels, sécurité et sûreté, installations exogènes (ex-antennes relais, problématiques environnementales ;
  • patrimoine mobilier : inventaire, conservation et présentation, création contemporaine, les reliques, les archives, les chapelles d’artistes ;
  • patrimoine immatériel :  état des lieux, pèlerinages, les crèches, valorisation et transmission, création contemporaine ;
  • relations avec d’autres acteurs : les pouvoirs publics, les instances de promotions du tourisme, les acteurs du mécénat, le clergé ;
  • dimensions d’accueil et missionnaire : usages compatibles, valorisation touristique, art et foi ;
  • univers sonore des églises : patrimoine campanaire, musique, voix et instruments

Cette enquête ne s’intéresse qu’aux édifices ayant un usage paroissial. Des personnes au sein des équipes diocésaines, des instances publiques (DRAC, Conseil départemental), des associations de sauvegarde ont été directement sollicitées. Cependant, la Commission diocésaine d’art sacré (CDAS), interlocuteur référent choisi par Mgr Hérouard, a établi deux questionnaires adaptés (plus courts !), l’un aux maires, l’autre aux curés qui seront à même de choisir une personne compétente pour le remplir (un questionnaire par église), car les réponses doivent arriver à l’archevêché le 12 février 2024 afin de les compiler et les faire remonter à la CEF pour le 14 mars 2024.

Le résultat de ces États Généraux du Patrimoine Religieux sera diffusé au grand public à l’occasion de la réouverture de Notre-Dame de Paris en décembre 2024 ; nul doute que le choc de cet évènement incitera à porter un regard nouveau sur les restaurations des églises de France et plus largement sur l’ensemble du patrimoine religieux, élément majeur de notre identité.

Madeleine Blondel, secrétaire générale de la commission diocésaine d’art sacré (CDAS)

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