Quête pour les églises d’Afrique ce dimanche 7 janvier

Comme chaque année, l’Église de France organise une collecte le dimanche de l’Épiphanie pour soutenir les projets pastoraux de plusieurs diocèses du continent africain sous la responsabilité de la Congrégation pour l’Évangélisation des peuples à Rome.

Cette quête pontificale, gérée par l’association Aide aux Églises d’Afrique, est une occasion d’exprimer, par la prière et par le partage, notre soutien à 224 diocèses dans 28 pays d’Afrique. Ces diocèses, par leur vitalité et leur vive espérance, sont un vrai témoignage pour notre Église de France.

Cette quête aura lieu ce dimanche 7 janvier 2024 dans tous les diocèses de France.

Fondée à la fin du XIXe siècle, l’association Aide aux Églises d’Afrique a pour but de promouvoir et de développer toutes activités de soutien pastoral en faveur de l’Église catholique en Afrique. Depuis de nombreuses années, l’Église s’est montrée favorable au droit à la mobilité. Le pape François le rappelle : « La liberté devrait toujours caractériser le choix de quitter sa propre terre. Libre de partir, libre de rester. À l’écoute constante des Églises particulières, j’ai pu constater que la garantie de cette liberté est une préoccupation pastorale largement répandue et partagée ». Par exemple, au Sénégal, l’Église, fortement mobilisée, joue un rôle important à travers ses œuvres sociales et ses communautés paroissiales et religieuses, afin de remettre debout des migrants…

L’attention du peuple de Dieu en France envers les Églises en Afrique est ressentie comme un geste de solidarité. Elle permet à ces diocèses de déployer des actions pastorales et missionnaires.

Comment aborder ce thème dans le débat public ?

Quelle chance pour une personne de pouvoir choisir de migrer ou de rester chez elle ! Les Africains qui mettent leur vie en danger, en essayant de traverser le Sahara et la Méditerranée, choisissent-ils de migrer ou de rester ? Ont-ils vraiment le choix ?
Souvent entassés dans des embarcations de fortune ou des bateaux en mauvais état, les migrants ne perçoivent pas toujours qu’ils mettent leur vie en danger.

Différents responsables politiques, économiques et religieux, en Afrique comme en Europe, n’osent pas toujours répondre à la question suivante : pourquoi tant de jeunes risquent-ils leur vie en essayant de traverser la Méditerranée ? Les personnes qui quittent leur pays le font souvent malgré elles. Elles fuient
un pays en guerre, une situation de chômage, de détresse ou de pauvreté, pour tenter de « sauver leur peau » ou d’améliorer leurs conditions de vie. Pour de nombreux « migrants en puissance », leur vie n’a plus de sens s’ils continuent à vivre la situation qui est la leur. Le suicide serait-il une solution ? Non, si la tentative échoue, la nouvelle situation risque d’être pire que la première. De plus, la vie est si précieuse qu’il est préférable de tenter d’en améliorer les conditions, y compris en la mettant en danger.

Suis-je en train de justifier le risque que prennent les « migrants en puissance » ? Non, j’essaie de comprendre.

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