Le « miracle » de fin août

C’est dimanche et nous avons décidé d’ouvrir le temps de la création. 50 personnes viennent à la messe d’un village de la Côte de Nuits. Ce n’est pas miraculeux. 25 personnes l’ont préparé, qui une affiche pour la fête patronale, qui pour les flyers dans les boîtes aux lettres, qui les bouquets, qui une intention de prière, qui une lecture, qui un diaporama, qui une partition d’orgue, qui un refrain, qui une intention, qui une homélie, qui une exposition de peinture, qui un cake aux olives, qui des gougères, qui une invitation à l’apéritif partagé. Le taux de 25 / 50 c’est que chacun a accepté de prendre sa part, l’Esprit est à l’œuvre, ils le pressentent. Le miracle viendra probablement après.

Est-ce qu’il (le miracle) sera là lorsqu’une 20 ne de paroissiens, le célébrant, l’organiste, l’artiste peintre, viendront déjeuner sur la place de la mairie, au milieu des 30 exposants artistes, artisans, villageois, bénévoles, familles, et amis. C’est la municipalité organise la partie profane de cette fête patronale. C’est déjà un beau moment de voir ce village se réunir pour une fête.

Est-ce qu’il (le miracle) sera là lorsque 250 visiteurs viendront dans l’après-midi, voir l’exposition et accepteront de faire une expérience de rentrer dans l’église, de se confronter au beau de l’exposition, de l’architecture, des statues, des vitraux, de s’immerger dans une profusion de couleurs, d’écouter la musique qui correspond avec le tableau de leur choix.

L’important c’est qu’ils en disent quelque chose en famille, à l’artiste Patrick SENET, ou aux membres de la Communauté présents. La mise en chemin se fait par la rencontre. S’il y a miracle c’est toujours par la rencontre.

 Texte et photos : Jean-Philippe Prunier   

 

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