La soirée du service diocésain de rencontre avec les Musulmans : Être femme et croyante aujourd’hui

Le 9 décembre dernier, nous étions plus d’une centaine à être venus écouter Karima Berger (écrivaine musulmane ayant une riche expérience de foi) et Nicole Fabre (Bibliste qui fut longtemps pasteur dans l’église unie de France, bien connue par ses écrits et enseignements).

Nicole Fabre, après nous avoir évoqué son parcours jusqu’à son ministère pastoral, a parlé des relations hommes-femmes dans l’Église.

La venue de femmes dans le ministère a changé l’attitude des hommes dans l’ensemble de leurs relations, nous a-t-elle souligné, entre autres remarques. Ils commencèrent à habiter différemment leur poste, nous a-t-elle dit. Globalement, la diversité n’était plus une menace.

Pour finir, elle nous a invité à lire la Bible autrement et tout particulièrement les écrits qualifiés de misogynes, en réalité moins centrés sur la domination des femmes que sur l’acceptation de la primauté de Dieu à la fois sur l’homme et sur la femme.

Ensuite, Karima Berger nous a parlé de son rapport au Coran qui, pour elle, est moins fait de lois que d’invitations à se laisser porter par les textes pour autant qu’on en perçoive la saveur. Certes, dans le Coran, il y a peu de femmes évoquées en tant que personnages historiques (Marie est évoquée plus de trente fois), mais c’est au profit du féminin, nous dit-elle en citant la Sourate 4, verset 34 qu’elle traduit elle-même : « Les femmes vertueuses sont les gardiennes du mystère de ce que Dieu garde mystérieux. » On ne sait pas ce qu’est ce mystère mais les femmes en sont les gardiennes.

Par rapport au thème de la soirée : « Être femme et croyante aujourd’hui » toutes deux disent l’importance pour les femmes d’avoir leur place à condition de ne pas chercher à être comme les hommes mais de respecter ce qu’il y a de féminin en elle. Il ne faudrait pas que le souci de l’égalité efface celui de la différence. Dans cette mesure, il faut encourager la collaboration des deux sexes au service de la foi.

Toutes les deux semblent d’accord : il s’agit moins de développer un savoir des Écrits que de se laisser toucher par eux.

Père Jean Lamblot

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