‘Gilets jaunes’ : les chrétiens peuvent « faire avancer » les choses

Alors que le mouvement des « gilets jaunes », initié le 17 novembre dernier, tend à se poursuivre dans la durée, des voix s’élèvent au sein de l’Eglise. Face à une crise politique, sociale, environnementale et institutionnelle, après un temps d’écoute et malgré des revendications très diverses, des évêques de France osent une parole qu’ils veulent avant tout constructive. Tous ne peuvent que constater la souffrance et la peur exprimées dans ces diverses manifestations, le décalage entre les choix politiques d’une part, les besoins ou les attentes immédiates de nos concitoyens d’autre part.

Intervention de Mgr Minnerath, archevêque de Dijon

Dans sa lettre pastorale de Noël à paraître prochainement, Mgr Roland Minnerath, archevêque de Dijon, revient sur les tensions sociales actuelles : « Les revendications du mois de novembre pour moins de pression fiscale ont rappelé qu’une grande partie de la population vit dans des conditions souvent précaires. Transition énergétique et allègement de la fiscalité ; protection sociale et pouvoir d’achat sont des exigences souvent contradictoires qu’il faut résoudre dans un esprit de responsabilité et de justice sociale. »

Appel au dialogue

Dans ce contexte, l’appel au dialogue proposé par des responsables politiques pourrait être réalisé dans nos paroisses ou nos mouvements : habitués à la rencontre, au partage d’idées et aux échanges constructifs, les chrétiens peuvent prendre l’initiative d’entreprendre une réflexion, d’organiser des temps d’échanges qui peuvent être facilement élargis au-delà du cercle des fidèles de nos assemblées, pour échanger et rédiger des propositions : énumérer les principales causes du malaise actuel, exprimer les attentes de nos concitoyens, présenter la vie sociale qu’il faut construire.

En ce temps d’Avent qui nourrit notre attente et notre espérance de la venue du Sauveur, cette réflexion pourra elle aussi nous préparer à accueillir Celui qui vient.

Partager