Bientôt canonisé, Charles de Foucauld est venu plusieurs fois en Côte-d’Or

Le mercredi 27 mai 2020, pas moins de huit décrets de canonisation et béatification ont été promulgués par le Saint-Siège. Parmi les huit personnes figure le bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916).

Ce dernier, béatifié en 2005 par Benoît XVI, a vécu une vie de foi et et de pauvreté au milieu des Touaregs dans le Sahara algérien au début du 20e siècle. Il est mort assassiné en 1916.
Charles de Foucauld n’avait qu’une sœur, Marie de Foucauld, devenue Marie de Blic suite à son mariage. En raison de son attachement à sa sœur, le futur saint s’est rendu à sept reprises en Côte-d’Or, toujours pour visiter sa sœur : à Dijon, à Echalot et enfin au château de Barbirey-sur-Ouche.

La signature du futur saint sur un registre de la paroisse Saint-Michel de Dijon

La première fois que Charles vient à Dijon, c’est pour le baptême de son neveu et filleul, qui se prénomme… Charles. Le baptême a lieu le 8 septembre 1887, en l’église Saint-Michel de Dijon. Martine Chauney-Bouillot, responsable des archives diocésaines, a retrouvé le registre paroissial où figure le certificat de baptême et donc la signature du bienheureux (ci-contre).
À noter que Charles, officier de cavalerie renvoyé un temps de l’armée pour « indiscipline doublée d’inconduite notoire », s’était converti un an auparavant. En septembre 1889, il se rend à Echalot, près de Salives, où la famille de Blic (le frère du mari de sa sœur, Ndlr) possède un château. Des peintures de saints, réalisées par Marie de Blic figurent d’ailleurs aujourd’hui dans l’église d’Echalot.

Plusieurs passages à Barbirey-sur-Ouche

Dix ans plus tard, en septembre 1900, on sait que Charles de Foucauld se rend au château de Barbirey-sur-Ouche, que vient d’acheter sa sœur. Il y retrouve son filleul, Charles de Blic, futur amiral, et une photo est prise à cette occasion (voir ci-contre).
Quelques mois plus tard, le 9 juin 1901, Charles est ordonné prêtre. Quatre ans plus tard, il s’installe à Tamanrasset, en Algérie.
Sa dernière visite en Côte-d’Or, 3 ans avant sa mort, a lieu en 1913. Cette année, il se rend pas moins de quatre fois à Barbirey-sur-Ouche, qui dépend aujourd’hui de la paroisse de Sombernon. Le curé de cette dernière, le père Serge Athénor, explique : « Pour l’anecdote, Marie de Blic a pu acheter le château de Barbirey un peu avant 1900, après que Charles eut renoncé à l’héritage parental au profit de sa sœur ! Aujourd’hui, dans l’église de Barbirey, figure une photo de Charles de Foucauld en pied ainsi que la prière qu’il a écrite qui a été encadrée. »
Le père Serge Athénor ajoute : « À cette époque là, la statue de Notre-Dame d’Etang (sur les hauteurs de Velars-sur-Ouche, Ndlr) venait d’être érigée et les pèlerinages qui s’y rendaient étaient très populaires. On peut aisément imaginer que Charles de Foucauld s’est rendu lui aussi en haut de la colline ! »

Partager