Rencontre à Gevrey avec un groupe de Jeunesse Lumière
Fondé par le Père Daniel-Ange en 1984, Jeunesse Lumière propose à des jeunes de 18 à 30 ans venant de toutes nationalités de prendre une année sabbatique pour prier [Contemplation], apprendre à vivre ensemble avec le Christ [Communion], se former dans beaucoup de domaines[Formation] et partir évangéliser spécialement les autres jeunes du monde entier [Mission].
Huit d'entre eux étaient à Gevrey-Chambertin cette semaine, encadrés par le Père Louis de Raynal. Ils viennent de Vilnius, de Bruxelles, de Paris, de l'Ardèche, du Vaucluse, de la Drôme, des Alpes-de-Haute-Provence, de Lourdes… Rencontre avec Anne-Gaëlle, Filomena, Cindy, Gaëtane, Marc, Louis, Marie-Ange et Marie-Laure.
Comment vous-êtes vous sentis concernés par Jeunesse Lumière ?
Anne-Gaëlle : « Je pense que l'on a tous eu une manière différente de connaître Jeunesse Lumière. Pour ma part, j'ai rencontré des anciens Jeunesse Lumière aux JMJ cet été, et ce qui m'a frappé, c'était ce qu'ils dégageaient : leur vie, leur joie… Et en plus de vouloir approfondir ma Foi, je voulais connaître mieux Dieu et la Bible afin de pouvoir répondre aux questions que l'on me posait dans la vie de tous les jours et auxquelles je ne pouvais pas forcément répondre ».
Louis : « Pour ma part, je me suis converti ou reconverti il y a deux ans. Et à partir de ce moment là, cette rencontre avec Dieu était si évidente dans ma vie que je ne voulais plus passer à côté, je souhaitais creuser cela. C'est tout d'abord passé dans ma vie d'étudiant à travers la messe ou l'aumônerie, mais au fond de moi, je souhaitais quelque chose d'encore plus concret.
Quelques mois plus tard, j'ai entendu parler du prêtre fondateur, Daniel-Ange. Puis, de l'école, une première fois. Ensuite, j'ai entendu parler de Jeunesse Lumière par des gens très différents, en France, à l'étranger… C'était une sensation très bizarre. Même dans ma campagne perdue ! Mes proches ont également commencé à en parler, alors qu'ils ne sont pas forcément croyants. Cela m'a interpellé et je suis venu voir ce que c'était. Et en allant dans cette école pour discerner, j'ai vu la joie qui les habitait, la lumière qu'ils dégageaient. C'était donc finalement un peu comme un appel, avec toutes les fois où j'en avais entendu parlé ! Je me suis dit que j'avais peut-être envie de vivre la même chose pour avoir cette même lumière, cette même joie, m'enrichir dans ma Foi.
Cette expérience humaine et fraternelle avec des gens qui viennent du monde entier est unique ».
Quelles sont vos principales activités cette semaine ?
Anne-Gaëlle : « On anime un petit temps de prière tous les soirs à 18h dans les églises de tous les villages de la paroisse. Auparavant, on fait du porte-à-porte, et on propose aux gens de venir. On les informe simplement que nous sommes là et que s'ils veulent venir ils sont les bienvenus. »
Marie-Laure : « Hier, par exemple, nous sommes allés visiter trois groupes de catéchèse, et un groupe d'adultes handicapés. Nous avons pu avoir un temps de prière et de lecture de la Parole avec eux ».
Qu'est-ce qui vous aura marqué le plus dans cette session ?
Marie-Laure : « Au foyer, avec les adultes handicapés. On était comme des enfants à qui on apprenait des choses. J'avais l'impression que c'était moi qui me faisait Evangéliser. L'animatrice était un exemple de Foi, malgré toute la complexité de sa tâche, et elle avait un amour pour les personnes handicapés incroyable. Même entre eux, c'était magnifique ».
Cindy : « Moi c'était en parlant avec les jeunes des lycées. On a bien pu témoigner, avoir de réels temps de partage avec eux ».
Louis : « Les conversations très profondes avec les gens que nous avons rencontré. Il y avait parfois du rejet au premier abord, et puis ensuite l'échange s'installait ».
Père de Raynal : « Je retiens deux points important de cette semaine avec eux. Le premier, c'est que beaucoup de mes paroissiens sont venus me voir pour me dire qu'ils étaient touchés par leurs témoignages. Le second, c'est la joie qui se lisait sur leur visage lorsqu'ils revenaient de mission. Ils étaient fatigués mais joyeux ! ».
Propos recueillis par Jean Riegel