Les problématiques agricoles passées au crible des évêques…

Comme nous l’avons expliqué il y a quelques semaines, l’assemblée plénière des évêques, qui s’est tenue du 3 au 9 novembre par visioconférence, a permis à des laïcs de participer aux débats des premiers jours.

Pour le diocèse de Dijon, Mgr Minnerath a choisi d’être accompagné de deux laïcs : Benoît Lavier, agriculteur à Etormay et Mathilde Mouchet, ingénieur environnement.

Des évêques intéressés par la question agricole

Le premier nommé revient sur les différents échanges auxquels il a participé. « Les objectifs de cette assemblée étaient d’évoquer les réalités du milieu agricole et de faire émerger des idées au niveau des diocèses. J’ai senti dans les petits groupes de discussion que les évêques étaient intéressés par ces sujets, même si je pense qu’il n’y a pas suffisamment eu de témoignages d’agriculteurs. »

Benoît Lavier reprend : « Les a priori tenaces et parfois négatifs qui accompagnent les agriculteurs n’ont pas forcément été déconstruits. On a davantage parlé des territoires ruraux que de thématiques purement agricoles. Il a peut-être manqué une ligne directrice plus claire, notamment dans le cadrage des débats. Des idées intéressantes sont sorties des différents échanges même si elles ne sont pas encore concrétisées, j’ai demandé à Mgr Minnerath que l’on puisse débriefer avec Mathilde Mouchet et que l’on réfléchisse à ce que l’on pourra faire dans le diocèse. »

Pas moins de 45 sujets défrichés simultanément

De son côté, Mathilde Mouchet revient sur les deux réunions du 14 et du 21 novembre qui ont permis de poursuivre les travaux débutés début novembre.

« Cette fois-ci, nous avons été dans le partage et la construction d’idées sous la forme d’un « forum ouvert ». La prouesse technique a consisté à permettre à près de 200 personnes (nous en avons perdu 100) de se retrouver en petits groupes virtuels pour échanger sur des sujets choisis. Parmi 45 sujets, j’ai proposé le thème « aider les agriculteurs en difficulté ». Nous étions 7 personnes, d’horizons divers, réunies par intérêt sur cette problématique et avons pu échanger pendant une heure.

Il en est ressorti 3 idées de projets, que nous avons continué à étudier le 21 novembre, pour que l’Église à tous les niveaux (paroisses, diocèse et CEF) apporte une écoute active, l’espérance et une mise en réseau pour des agriculteurs touchés par toutes sortes de problèmes (financiers, surmenage, incidents climatiques, etc.). »

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