Repas aux migrants : les paroisses dressent un premier bilan

Il y a quelques jours, les paroisses dijonnaises distribuant des repas aux migrants en semaine ont fait le point sur cette distribution au cours d’une réunion associant également, entre autres, le Secours catholiques, la Mission ouvrière et l’association Coalia.

Chantal Sur, responsable du Secours Catholique a indiqué : « A l’accueil de jour, boulevard Voltaire à Dijon, on accueille environ 40 personnes par jour grâce à des équipes de 8 bénévoles qui se relaient. Pour le lavage des vêtements, Caritas France a accordé une subvention importante, on va investir dans des machines à laver professionnelles. Par ailleurs, on va créer un espace enfants dans les salles du fond, on va aussi aménager un coin de repos. On voudrait ouvrir davantage cet accueil de jour, qui est ouvert actuellement le mercredi après midi, le jeudi, le samedi et le dimanche matin. Pour cela, on a besoin de davantage de bénévoles. »

Les représentants des différentes paroisses ont ensuite tour à tour fait le point.

A la paroisse Dijon Notre-Dame (qui propose des repas le lundi) le nombre de personnes accueillies, en moyenne, atteint 85 avec les enfants. Les bénévoles observent une baisse des convives (une vingtaine en moins). Il y a beaucoup de bénévoles, des jeunes en bac pro notamment. La paroisse accueille un certain nombre de personnes avec des pathologies (dialyse, cancer). Une bénévole lance : « ça prend aux tripes de les voir en grande souffrance ».

A la paroisse Saint-Jean XXIII, à l’église Sainte-Bernadette (le mardi), une bénévole précise : « On tourne à 76 personnes en moyenne, 90 pendant les vacances. On organise un accueil le matin pour les enfants. A Noël on a fait une distribution de cadeaux et le 31 décembre, une équipe de scouts est venue animer un temps festif. On est fourni par la banque alimentaire : la veille du repas, la cuisinière va réceptionner la nourriture. Le matin, à 8 heures, on démarre avec 20 à 25 bénévoles, on fait cuire le repas. Les accueillis nous aident pour le rangement et la vaisselle. On a aussi des agriculteurs qui fournissent notamment des pommes de terre et des oignons. »

A la paroisse de la Visitation (le mercredi), même constat sur la baisse du nombre de personnes accueillies : 781 contre 1284 l’an passé à la même période. Un bénévole explique : « Parce qu’on est un peu excentré, on a une moyenne de 40 personnes, avec point culminant à 66. Il y a entre 30 et 40 % d’enfants. En plus des repas, les bénévoles organisent un cours de français, qui réunit jusqu’à 20 personnes, on a 4 intervenants pour donner les cours. On a une trentaine de bénévoles actifs. Des boulangers donnent des viennoiseries et du pain. Pour Noël, on avait 90 personnes. Le jour de l’an, on avait 30 personnes. »

A la paroisse Dijon Saint-Paul/Sainte-Jeanne d’Arc (le jeudi) : « Nous tournons entre 30 et 40 repas, on est livré par le Coeur Dijonnais et Promocash. Les menus sont préparés tous les deux mois, on fait une réunion pour voir ce qui fonctionne ou non, on prépare les repas pour 50 personnes, les congélateurs sont utilisés pour le surplus, on a fait une quête pour la veillée de Noël, on tourne entre Sainte-Jeanne d’Arc, Saint-Paul et Longvic, qui prend le dernier jeudi. »

A la paroisse Dijon Saint-Pierre (le vendredi), là encore, on observe une baisse de fréquentation de 23 %, « mais il y a plus d’enfants, surtout pendant les vacances. On tourne à une vingtaine de bénévoles qui cuisinent chez eux, la banque alimentaire nous livre les surplus de l’hôpital général, on a en moyenne une vingtaine de cagettes. On essaie de cuisiner sur place. Le pain est fourni par 5 boulangeries, des collégiens et des lycéens de Saint-Joseph aident aux repas, deux profs donnent des cours de français. Des migrants aident pour l’installation, d’autres pour le nettoyage. On commence le repas par un bénédicité, certains partent à la mosquée après ».

Enfin, à la paroisse Dijon Saint-Joseph (le samedi), on dénombre environ 70 personnes : « On a une fréquentation moindre avec beaucoup d’enfants, la cuisine se fait chez les bénévoles,  les bénévoles s’inscrivent par internet, chacun achète les ingrédients, la caisse de dons rembourse. On fait un accueil vers 10 heures le matin. On a fait des cadeaux pour Noël et pour la fête des mères. Un vide-grenier sera organisé le 16 février au gymnase Kennedy ».

 

Une réunion sera organisée début mai pour dresser un bilan complet des repas sur la période 2019-2020.

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