La Commission diocésaine a présenté « le voyage du Saint Suaire »

Dans le cycle de conférences et de rencontres organisé par la Commission Diocésaine d’Art Sacré (CDAS) et l’Association Art Sacré en Côte d’Or, ce vendredi 12 avril, Laurent Bouzoud, scientifique de formation, nous a emmenés en voyage avec le Saint Suaire de Turin, à la découverte de ses mystères et secrets.

Tout d’abord, cette étoffe de lin représentant un homme nu pose déjà le problème de son authenticité : de quand date ce linceul ? Est-il véritablement celui de Jésus ? Les correspondances entre les blessures, les récits de la Passion du Christ et les rites de l’époque laisseraient supposer que c’est le cas. Mais ce ne sont pas des preuves. Des scientifiques de renom ont essayé de répondre à ces questions avec les moyens les plus modernes et sophistiqués. Obtenant ainsi des résultats parfois controversés.

Qui l’a protégé pendant des siècles ?

Autre mystère : si ce Suaire est bien celui du Christ, comment est-il parvenu à Turin où il repose actuellement ? Où était-il et qui l’a protégé pendant des siècles? Le voyage reste mystérieux dès le début mais Laurent Bouzoud nous emmène de la Palestine en Italie en passant par la Grèce dont on a oublié qu’au Moyen Age elle a été un duché de France et enfin la France.

Durant cette  longue période, des hommes et des femmes l’ont protégé en le gardant secret. Le faisant voyager à Naples, Paris, Lirey (Champagne) où il réapparait officiellement, Montfort (Bourgogne), Chambéry d’où il ressort presque indemne de l’incendie du monastère qui le gardait jusqu’en 1578. Jusqu’à son départ pour Turin où il est conservé actuellement. Une seule certitude : toutes les tentatives pour reproduire à l’identique ce linceul ont été des échecs. Comme le disait le pape Jean Paul II en 1998, il reste une « provocation à l’intelligence ». Le Pape François parle lui « d’un regard de prière ».

Christine Schuwer

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