Suite et fin de la semaine de prière pour l’unité chrétienne

Tous les ans, les chrétiens du monde entier consacrent une semaine entière à se rassembler pour prier en faveur de la rencontre et de la construction de l’unité de tous (protestants, orthodoxes et  catholiques). Mercredi 24 janvier, à Venarey-les-Laumes, les différentes communautés de notre secteur (plus de 100 personnes) se sont réunies. Elles ont d’abord passé un temps convivial d’amitié fraternelle autour d’un bol de soupe, un bout de fromage et une pomme, l’occasion de prendre un temps d’échange pour mieux se connaître. Ensuite, ce fut le temps de la prière animé par le pasteur Sébastien Fresse et le père Albert Zoungrana, délégué épiscopal à la pastorale œcuménique, à partir d’une célébration préparée par les églises chrétiennes des Caraïbes et adaptée par une équipe œcuménique de notre secteur sur le thème « libérons nos chaînes ; le Seigneur est ma force et ma louange ; Il est mon Libérateur »

Ce temps fort de la rencontre des communautés chrétiennes est un pas supplémentaire pour construire un peu plus et petit à petit l’Unité de tous les Chrétiens.

Michel Bouvot

 

Ce dimanche 28 janvier marquait la fin des célébrations de la Semaine de prière pour l’Unité Chrétienne, dans notre diocèse, avec le retour de l’échange de chaires commencé au temple de l’EPUdF. En ouverture, le père Emmanuel Pic, qui avait prêché au temple dimanche dernier, a accueilli chaleureusement le pasteur Sébastien Fresse et ses paroissiens. Il les a remercié d’avoir annulé le culte hebdomadaire, afin de venir en communauté prier à la messe avec leurs voisins catholiques, donnant ainsi un très beau témoignage d’union spirituelle.

Dans sa prédication, le pasteur s’est réjoui, lui aussi, du mouvement de rapprochement initié par l’œcuménisme, et a invité les chrétiens à discerner et à porter ensemble la tristesse de la déchristianisation, particulièrement nette en France. Il s’est appuyé sur l’évangile du jour, tiré du premier chapitre de saint Marc (Marc, 1,21-28), dans lequel on voit Jésus à la synagogue de Capharnaüm. On peut contempler l’autorité de Jésus, celle de ses paroles, qui impressionnent son auditoire, celle de ses actes, qui chassent le mal. Bonne nouvelle peu audible aujourd’hui, où la notion de péché est devenue culpabilisante pour les aînés, et incompréhensible pour les plus jeunes. Pourtant, à y regarder de près, les textes bibliques décrivent trois manifestations du péché qui ont des résonances bien contemporaines : l’insatisfaction, péché d’Adam et Eve, à qui les dons du paradis ne suffisent pas, le refus de la contrainte, péché des Hébreux qui n’obéissent pas à la loi révélée par Moïse, et l’impossibilité de reconnaître sa faute, comme le montre l’histoire des prophètes. De quoi retrouver les racines du mal qui gangrène notre société d’hyper- consommation, d’individualisme exacerbé et de victimisation à outrance?

Comme l’évangéliste lui-même aime le faire, le pasteur nous a laissé conclure nous-mêmes, c’est-à-dire à nous tourner résolument vers le Christ sauveur. C’est donc avec d’autant plus de conviction que nous avons dit ensemble le Notre Père, et demandé ensemble : «Délivre-nous du mal ».

Maguy Minonzio

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