Confessions d’un futur prêtre

Ordonné dimanche 26 juin 2022, en la cathédrale Saint-Bénigne de Dijon à 15h30, Judicaël Mitopkey répond à nos questions !

Comment est née ta vocation ?
J’ai eu la chance de naître dans une famille chrétienne pratiquante donc j’ai eu une éducation chrétienne. On priait en famille, on allait à la messe tous les dimanches et quelques fois en semaine. Tout petit déjà, avec les groupes d’enfants, les groupes d’apostolats, on me posait la question mais je ne voulais pas du tout. Je savais que cette possibilité existait mais ça ne me disait absolument rien. Quand je suis entré au collège avec la maturité de cet âge-là, j’ai commencé à faire vraiment une expérience personnelle de la foi, une expérience personnelle du Seigneur. Et c’est à ce moment-là que pour une fois j’ai eu envie de me livrer.  C’est en classe de 4è que pour la première fois le Seigneur m’a dit au cœur « je veux que tu deviennes prêtre ». Je me suis dit « bon on va voir ce que ça donne ! ». Là profondément le désir m’a saisi et depuis ce temps-là il ne m’a pas quitté.

Qu’as-tu appris, cette année, en tant que diacre ?
J’ai appris vraiment ce que peut être la réalité paroissiale, ce que peut être la vie d’une paroisse. La vie d’une paroisse ce n’est pas seulement les messes du dimanche mais c’est tout un ensemble : toutes les personnes qui sont dans la paroisse, les maisons de retraite, les obsèques, les bénévoles, les conseils… Je me suis retrouvé face à toutes ces composantes, et cela m’a beaucoup apporté.

Quels défis t’attendent ?
Les défis sont multiples. Ce ne sont pas des défis particuliers mais des défis qui sont propres à l’Église, à l’Église en France, à notre diocèse de Dijon. Nous savons qu’il y a une grande déchristianisation, aujourd’hui, il y a plein de gens qui ne viennent plus à l’église, il y a plein de gens qui ne pratiquent plus, même s’ils sont croyants. Il va falloir aller vers les gens, il faut rester proche des gens, je pense qu’il faut accueillir ce monde qui de plus en plus s’éloigne de Dieu. Il faut lui donner les moyens de redécouvrir le visage miséricordieux de Dieu, le visage aimant de Dieu. Le monde a besoin de Dieu, je pense que le Seigneur attend de nous de porter encore ce monde qui a tant besoin de lui et qu’Il aime !

Etre prêtre, ça veut dire quoi ?
Etre prêtre, c’est être serviteur de Jésus, c’est le suivre. Jésus a choisi les apôtres, il est allé au bord du lac de Galilée, il a pris des pêcheurs à sa suite… Et être prêtre c’est se mettre à la suite de Jésus tout simplement. Partager sa vie et participer à son ministère. Jésus les avait choisis pour qu’il soit avec Lui, qu’ils partagent sa vie et qu’ils prennent part à son ministère. Etre prêtre c’est cela avant tout, c’est être proche de Jésus, avec Jésus et partager son ministère.

Pourquoi devient-on prêtre aujourd’hui ?
On devient prêtre toujours parce que le Seigneur appelle. Le jour où le Seigneur n’appelle plus, il n’y aura plus de prêtre. Il continuera toujours d’appeler. Il nous appelle, Il appelle encore et encore. Devenir prêtre aujourd’hui c’est certes difficile. On est dans un monde de plus en plus hostile au message chrétien, hostile à l’Église mais le Seigneur continue d’appeler des jeunes gens à le suivre. C’est cela qui est formidable et si le Seigneur ne désespère pas d’en appeler, pourquoi nous nous désespérions ? Etre prêtre aujourd’hui c’est répondre encore à cette vocation, à cet appel du Seigneur, à être avec Lui, à se mettre à sa suite, à le porter au monde.

Que veux-tu dire à tes futurs paroissiens ?
Je veux leur dire que le Seigneur les aime ! Je désire simplement leur apporter le Seigneur avec tout ce que je suis, avec mes faiblesses et avec les quelques talents que le Seigneur a pu mettre dans mon cœur. Le Seigneur les aime et moi aussi je les aime déjà par avance !

Nous vous donnons rendez-vous le dimanche 26 juin à 15h30 en la cathédrale Saint-Bénigne de Dijon,
pour prier et vivre ensemble l’ordination de Judicaël Mitopkey !

 

Partager