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Fanny : « J’ai fait le choix d’une magnifique nouvelle vie ! »

Fanny est l’une des trois catéchumènes qui va recevoir le baptême en l’église de Genlis, ce dimanche, lors de la messe de 10h30. D’autres catéchumènes seront baptisés le même jour. Elle témoigne des mois qu’elle vient de vivre…

En raison du confinement, les catéchumènes n’ont pu recevoir le baptême comme c’était prévu, lors de la veillée pascale. Comment avez-vous vécu ce report de plus de deux mois ?

« Le jour du samedi saint, le jour où j’aurais dû être baptisée, j’étais un peu triste mais en même temps assez confiante. Je me suis dit aussi que ce n’était pas pour rien que tout cela se passait, que cette période permettait de nous rappeler ce qui est essentiel dans notre vie. Peut-être que finalement, à Pâques je n’étais pas prête à être baptisée et qu’il fallait encore cheminer… Le fait que le confinement tombe pendant le Carême m’a permis d’avancer dans ce cheminement, de passer beaucoup de temps à lire, de multiplier les temps de prière, réfléchir… Avec le recul, cela a été un moment béni pour avancer. »

Les catéchumènes du diocèse lors de la cérémonie de l’appel décisif, le 1er mars dernier

Comment est né en vous le désir d’être baptisée ?

« Depuis toute petite, j’ai toujours eu envie d’être baptisée et j’ai toujours eu beaucoup d’émotion en rentrant dans des églises. J’avais la chance d’avoir dans mon village une église où le curé célébrait régulièrement des messes le mercredi. Comme on n’avait pas école, on allait s’asseoir au fond de l’église avec mon frère et des copains, écouter la messe. On voulait communier car on pensait qu’on pouvait, comme tout le monde. Je n’y connaissais strictement rien, n’ayant reçu aucune éducation religieuse, et je me souviens que le prêtre m’a dit plusieurs fois, « tu n’es pas baptisée, comment veux tu communier ? » C’était un peu frustrant, je rentrais à chaque fois chez moi et je demandais si je serais baptisée un jour. La réponse que j’obtenais c’était : « ça te passera… » »

A quel moment vous-êtes vous décidée ?

« Ce désir de baptême n’est jamais vraiment passé, il est toujours resté dans un coin de mon cœur. En 2016, j’ai perdu mon papa. Le jour où il est décédé, je me suis sentie très mal, avec un énorme manque ; c’était un décès très soudain. A un moment donné, j’ai senti une chaleur réconfortante m’envahir, j’ai senti que quelque chose était en train de se passer. Je me suis alors souvenu de ce désir de baptême qui était toujours présent en moi. Je me suis dit que c’était le moment de me décider, après avoir vécu ce moment que j’ai ressenti comme un appel de Jésus. J’ai commencé à aller à la messe de plus en plus régulièrement, et j’ai décidé de commencer la démarche du catéchuménat. »

Avez-vous reçu du soutien pendant le confinement ?

« Oui, énormément, notamment ceux qui m’accompagnent, en particulier Mylène, avec qui on a décidé de faire du catéchisme par téléphone… on échangeait, chaque début de semaine, sur nos ressentis des lectures et évangile du week-end. J’ai eu beaucoup mon curé au téléphone et aussi un autre accompagnateur, Bernard. Tous ces échanges, mais aussi tous les moments que j’ai pu prendre pour lire, prier, approfondir ma relation à Jésus, découvrir encore plus la vie des premiers chrétiens et l’histoire de l’Eglise, m’ont conforté dans l’idée que ma démarche était la bonne. Ces temps de prière m’ont apporté beaucoup d’amour et de joie. Je me dis souvent que j’ai fait le choix d’une magnifique nouvelle vie ! »

A quelques jours de baptême, quel sentiment prédomine ?

« Je suis très contente, je sens que je suis prête, j’ai vraiment hâte d’être à dimanche. En même temps je suis assez émue et je ne sais pas trop comment je vais gérer le moment du baptême. Je ne suis pas triste que la période de catéchuménat s’achève, j’ai envie de passer à une étape suivante, de vivre pleinement ma vie de chrétienne et d’endosser un nouveau rôle, d’aider encore plus ma paroisse ! »