Lois de bioéthique : les évêques de France « expriment leur inquiétude »

Le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France (Cef), réuni les 6, 7 et 8 janvier derniers, a tenu à « exprimer son inquiétude devant le projet de révision des lois de bioéthique dont la discussion au Sénat se prépare ».

Dans un texte publié il y a quelques jours, ce conseil indique : « Dans l’état actuel du projet de loi, trois points particuliers engageraient encore davantage notre société française dans des contradictions insolubles. S’ils étaient adoptés définitivement, ils témoigneraient d’une grave méprise quant à ce qu’est l’éthique, méprise qui, si elle n’était pas clarifiée, serait de l’ordre de l’insouciance pour l’avenir. » Lire l’intégralité du texte sur ce lien.

En plus de l’engendrement par PMA, les évêques soulignent que « la légalisation de la filiation sans père ni ascendance paternelle et de la maternité par simple déclaration de volonté, devant le notaire, sans que la femme vive la gestation, met en œuvre « l’invraisemblable » ». Ils alertent par ailleurs : « L’extension du diagnostic pré-implantatoire ouvre la voie à une sélection accrue des enfants à naître, sélection que notre pays professe pourtant de refuser en souhaitant une société inclusive. »

En Côte-d’Or, l’association pour la dignité humaine Alliance Vita multiplie les actions pour faire connaître le contenu du projet de loi.

La déléguée départementale du collectif indique : « Lorsque l’on fait un tractage en ville, on se rend compte que les gens ne sont pas du tout au courant du contenu du projet de loi. Qu’il s’agisse du dépistage périnatal comme la congélation des ovocytes…

On tente d’éveiller les consciences en organisant des Universités de la Vie sur ce qui donne du sens à la vie depuis quelques jours. Pas moins de 45 personnes y participent sur Dijon.

On mène un gros travail de sensibilisation depuis 18 mois. On se rend compte qu’il y a une grande contradiction dans les grands sujets de société défendus aujourd’hui : d’un côté on est contre les OGM pour des raisons écologiques tout en n’accordant aucune importance aux embryons génétiquement modifiés ! »

Quant à la grande manifestation nationale contre la PMA sans père et la GPA, prévue ce dimanche 19 janvier à Paris, la déléguée d’Alliance Vita estime qu’il s’agit d’un « bon moyen pour exprimer son désaccord, mais aussi pour communiquer sur cette loi bioéthique auprès de toutes les personnes qui sont loin de s’imaginer tout ce qu’elle contient. »

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