« J’ai cherché une église car je savais que j’y trouverais de l’aide »

Marthe, originaire du Rwanda, est présente à Dijon depuis un peu plus de deux ans et elle attend aujourd’hui de voir sa situation régularisée. Elle fera partie des personnes qui prendront la parole ce mardi à la cathédrale Saint-Bénigne à l’occasion de la messe d’entrée dans le Mois missionnaire extraordinaire. En quelques mots, elle revient sur sa situation.

Si elle ne souhaite pas évoquer les raisons qui l’ont poussée à quitter son pays natal, elle laisse entendre que les vives cicatrices qui y sont liées ne se sont pas encore refermées.

Elle indique : « J’ai choisi de venir à Dijon, car je ne voulais pas vivre dans une trop grosse ville, je voulais une ville à taille humaine ! Lorsque je suis arrivée, j’ai cherché une église car je savais que j’y trouverais de l’aide, que je ne serais plus seule. J’ai pris le bus en me disant que je finirais bien par en trouver une. En arrivant sur une grande place (la place Wilson, Ndlr), j’ai vu une église avec une croix (l’église Saint-Pierre, Ndlr) »

« Je rêve d’aller à Lourdes depuis que je suis toute petite »

En entrant dans l’église, Marthe rencontre sœur Monique, qui la dirige vers la Cimade, association de solidarité en faveur des migrants et des réfugiés. Elle fait aussi la connaissance du Secours catholique. Et elle a souhaité ne pas rester inactive : aujourd’hui, elle est volontaire pour servir des repas aux migrants le vendredi midi à la paroisse Dijon Saint-Pierre.

« Un jour, sur une affiche, j’ai vu qu’un voyage à Lourdes était proposé. J’ai toujours rêvé y aller, car on m’avait un livre sur Sainte Bernadette quand j’étais enfant. Au Rwanda il y a un autre lieu d’apparition mariale et on m’y a parlé de Lourdes plusieurs fois. Quand je suis arrivée en France, j’ai prié pour pouvoir me rendre à Lourdes. Et j’ai eu la chance de pouvoir y aller ! », raconte Marthe.

« Une Eglise où chacun peut trouver sa place »

Cette dernière apprécie tellement le lieu qu’elle y retourne une deuxième fois comme bénévole et même une troisième fois, plus récemment.

Elle reprend : « J’y ai découvert, à travers la vie avec les autres bénévoles et chez les pèlerins accueillis, une Eglise accueillante, où chacun peut trouver sa place. Les moments de prière au Sanctuaire ont soutenu ma foi. Dieu est mon Père : il est là, il ne m’a jamais abandonné. C’est lui qui m’a accompagné dans les moments difficiles et il continue d’être avec moi dans mon quotidien. »

Marthe conclut : « Je tiens particulièrement à remercier Dieu qui s’est manifesté à travers tous ceux qui m’ont aidée. »

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