« Les mots de Thérèse ont ce don d’être à la fois profonds et faciles à comprendre »

Natasha Saint-Pier donne un concert (complet) ce jeudi soir à 20 heures à la cathédrale Saint-Bénigne de Dijon dans le cadre de la tournée organisée autour de son dernier album ; Thérèse de Lisieux, Aimer c’est tout donner. L’artiste a répondu à nos questions.

Comment vous est venue l’idée d’organiser une tournée de concerts dans des églises ?

« En 2013, à l’occasion de la tournée du premier album sur Thérèse (Thérèse, vivre d’amour, Ndlr), on avait fait quelques spectacles dans des églises. Autour de la période de Noël 2017, j’ai fait des spectacles dans des églises de manière très exceptionnelle. Cela m’a beaucoup plu et m’a rappelé combien j’avais aimé les premières dates dans des églises. Tout cela m’a redonné envie de recommencer, d’où une vraie tournée en église cette année. »

Le concert a beau avoir lieu dans une cathédrale, le message de Sainte Thérèse, que vous portez, est universel et s’adresse à tous, croyants ou non. Comment toucher en même temps ces deux publics ?

« Dans ces concerts en église, je pense qu’il y a 50% de croyants et 50% de non croyants. C’est assez particulier parce qu’il y a des fans de Thérèse et il y a des fans de Natasha. Les fans de Thérèse découvrent Natasha et les fans de Natasha découvrent Thérèse. C’est un mélange original, qui n’en est pas moins beau. »

Cet album, comme le premier, est issu d’une rencontre très forte, très personnelle, avec Thérèse. Vous souhaitez à votre public de faire la même rencontre ?

« J’ai envie que les gens se sentent portés, trouvent des réponses à leurs questions, quelles qu’elles soient, à travers ces textes-là. Je trouve que les mots de Thérèse ont ce don d’être faciles à comprendre et profonds à la fois. »

Peut-on prier sur scène, en chantant des textes aussi profonds ?

« Totalement, je vis chacune des chansons de Thérèse. C’est ce qui fait l’essence de ce spectacle. Chaque fois c’est différent, ce ne sont pas toujours les mêmes phrases qui me touchent, pour différentes raisons. Cela dépend de mon état d’esprit, de ce que je vis. »

Entre une petite carmélite vivant à l’écart du monde et une chanteuse internationale, l’écart est grand. Est-ce que l’exemple de Sainte Thérèse vous inspire, vous aide à rester vous-même ?

« Je pense que je suis plutôt de nature à me cacher. Ce n’est pas particulièrement naturel pour moi d’être devant les caméras, même si c’est mon métier ! Ma nature profonde est celle de vivre tranquillement, en paix, dans mon petit coin de pays. C’est pour cela que j’ai déménagé dans les Landes ! »

Vous arrivez sur les « terres » de sainte Elisabeth de la Trinité. La connaissez-vous ? Est-ce que vous envisagez de chanter sur des textes d’autres saints ?

« Je ne connais pas très bien Elisabeth de la Trinité. Pour ce qui est de chanter sur d’autres textes, c’est drôle parce qu’il y a quelques jours, on m’a proposé de reprendre des lettres qu’avait écrites Lucie de Fatima à Thérèse. Les gens me font beaucoup de propositions des textes qui les touchent. Je me dis : pourquoi pas ! »

Vous ne fermez pas la porte en tout cas…

« Je ne sais pas encore ce que je ferai pour le prochain album, mais je sais que j’ai fait « le tour » des textes de Thérèse, en tout cas de ce que je pouvais apporter avec ses poèmes. Ce qui est sûr, c’est que j’ai envie de continuer à chanter des textes inspirés. »

Un mot sur les collaborations qui interviennent dans ce deuxième album, notamment celle avec le groupe Glorious, qui vient régulièrement dans le diocèse de Dijon et qui a composé les musiques de cet opus ?

« C’est une collaboration qui est arrivée très naturellement, j’ai rencontré les membres du groupe Glorious sur un spectacle commun, on a travaillé ensemble pour plusieurs projets, et je pense que je vais continuer à travailler avec eux. »

Quelles chansons allez-vous interpréter ce jeudi soir à Dijon ?

« Il va y avoir beaucoup de poèmes de Thérèse (albums Thérèse, vivre d’amour et Thérèse de Lisieux, Aimer c’est tout donner), il y aura seulement trois chansons de mon ancien répertoire. »

Propos recueillis par Nicolas Rouillard

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