Ordinations sacerdotales : c’est ce dimanche !

Ce dimanche, à 15h30, Etienne Clément et Jean-Philippe Nollé vont être ordonnés prêtres par Mgr Roland Minnerath, archevêque de Dijon, à la cathédrale Saint-Bénigne.

A quelques jours de leur ordination sacerdotale, ils répondent à nos questions. (vidéo en bas de page)

Etienne Clément

Que retenez-vous de cette période de diaconat que vous venez de vivre, qui aura duré huit mois ?

Etienne Clément : « J’ai découvert que le diaconat est magnifique, une vocation à part entière, qui mériterait d’être approfondie, même pour les candidats au sacerdoce. Ces huit mois sont passés très vite, trop vite pour bien comprendre toutes les implications de cette configuration au Christ Serviteur de tous. Pour moi, ça a été d’autant plus marquant que mon Saint Patron, dont je suis naturellement proche, est le premier et le « prototype » des diacres. J’ai vécu une année très riche en paroisse, découvrant dans la pratique presque tous les aspects possibles de la vie du diacre en formation vers le sacerdoce, donc célibataire. »

Jean-Philippe Nollé : « Je retiens que tout état de vie contient des joies et des peines. Demain ne sera pas mieux qu’aujourd’hui, mais n’en sera pas moins riche pour autant. Ce qui importe, c’est le moment présent que je souhaite investir de toute mon énergie et de toute ma charité pour y faire fleurir la grâce que Dieu s’apprête à me concéder. Repousser la tâche à demain, ce serait passer à côté de ma vocation… »

Jean-Philippe Nollé

Quel est l’élément déterminant qui vous a décidé à vous engager sur le chemin du sacerdoce ?

E. C. : « La prise de conscience que le Seigneur me proposait tant le mariage que le sacerdoce, et qu’Il me laissait vraiment libre de choisir la voie que je voulais parmi ces deux vocations. Avant cela, il y a eu beaucoup de petits signes, mais c’est lorsque j’ai compris que je n’étais pas obligé que j’ai choisi ce chemin : c’est bête, mais très humain ! »


J.-P. N. :
« La rencontre bouleversante de la Sainte Vierge lors d’un pèlerinage à Lourdes alors que j’avais 12 ans. Je ne l’ai, bien évidemment, ni vue ni entendue, mais en une seconde j’ai senti l’immensité de son amour. C’est ainsi que la plus belle des femmes a volé mon cœur… Depuis, la chose a toujours été claire en moi : je souhaite la servir en servant son Fils ! »

Quels sont pour vous les principaux défis d’un jeune prêtre en 2018 ?

E. C. : « Etre fidèle. Rester fidèle. Persévérer fidèlement. Je pense au célibat, mais aussi à la prière, à la vérité des Heures, à l’attachement au Christ, à l’amour des paroissiens, à l’Eglise, etc. »

J.-P. N. : « Rejoindre la foule immense de ceux qui sont loin de l’Église, de ceux qui pensent que le Christ n’a plus rien à leur apporter, ce qui est un véritable drame ! Nos églises se vident inexorablement, alors que nous avons le plus beau trésor du monde ! Au-delà des facteurs de société qui peuvent expliquer cette désaffection, peut-être convient-il que nous remettions en question nos méthodes, de manière à mieux répondre aux attentes de la modernité qui nous est confiée ? »

Qu’est-ce qui rend la mission de prêtre exaltante ?

E. C. : « Simplement le fait de savoir que c’est l’appel du Seigneur, auquel on essaie de répondre fidèlement, avec toutes nos faiblesses et pauvretés. Quand on se connaît bien, on se demande bien pourquoi le Seigneur nous a choisis. Comme dit Saint Paul, « ce trésor [le message évangélique], nous le portons comme dans des vases d’argile ; ainsi, on voit bien que cette puissance extraordinaire appartient à Dieu et ne vient pas de nous. » C’est fou qu’Il veuille passer par nous ! »

J.-P. N. : « Le prêtre est là pour apporter Dieu au monde, pour le rendre présent en tout lieu et en tout temps, en appliquant son action bienfaisante à toutes les situations humaines, y compris les plus désespérées. Il a reçu également la mission de déposer les hommes et leurs soucis dans le cœur de Dieu. Unir Dieu aux hommes, que rêver de plus grand ? C’est là mon plus grand désir ! »

 

Partager