Teenstar : « Une éducation affective des corps et des cœurs »

Teenstar est le nom d’un parcours proposé aux adolescents afin de leur permettre « d’accéder à un discours authentique sur l’amour, et à une sexualité responsable ». Sur Dijon, cette année, deux équipes ont été constituées : un groupe pour les filles de 3e et 2nde , et un groupe pour les garçons de 2nde, 1ère et Terminale. Les différentes séances ont lieu le mercredi de 19 à 20 heures, à la maison diocésaine, jusqu’au 28 février (hors vacances scolaires).

Ségolène Schmitz est l’une des animatrices de ce parcours sur Dijon. Elle explique : « La fondatrice de Teenstar est une Américaine, gynécologue obstétricienne, qui a été confrontée à des taux d’avortement extrêmement élevés chez les lycéennes. En se renseignant, elle s’est rendue compte que bon nombre de ces dernières ne savaient pas comment elles étaient tombées enceintes ! Pour qu’elles connaissent leur féminité, voire leur fécondité, elle a créé Teenstar. Elle a construit toute une pédagogie pour faire comprendre aux jeunes filles le fonctionnement de leur corps, et comment gérer leur fécondité. Cette pédagogie, qui se présente sous forme de parcours, s’est répandue dans le monde entier, et on la trouve aujourd’hui dans 35 villes en France, dont Dijon. »

« Un énorme boulot auprès des parents »

Pour l’animatrice, qui évoque une « vraie évangélisation des corps et des cœurs », le rôle des parents est éminemment central : « Il y a un énorme boulot à faire auprès des parents, qui souvent ne veulent pas parler de ces questions avec leurs enfants, alors que c’est leur rôle. Ils se défaussent ainsi car la sexualité reste un sujet tabou, sensible. Cette éducation affective et sexuelle qu’on propose à Teenstar, on veut la faire sans passer par-dessus les parents, qui sont les premiers éducateurs. On veut les aider à poser les mots, introduire cette question auprès de leurs enfants.

Le parcours Teenstar est actuellement labellisé auprès des établissements catholiques.

Ségolène Schmitz reprend : « On a choisi de définir le parcours par une « éducation affective des corps et des cœurs ». Le terme « sexuel » est comme piégé aujourd’hui. Il évoque essentiellement le nu, la pornographie, qui attaque la dignité de l’homme et de la femme. Ce qui est frappant, quand on écoute les jeunes, c’est qu’en début de parcours on entend « aimer c’est pour toujours ». Puis, plus tard, « c’est bon pour les contes de fées… » On retrouve malgré tout ce désir universel d’aimer et d’être aimé. Ces jeunes voient autour d’eux plein de divorces, de concubinages… Ils ont dans l’idée de s’amuser jusqu’à 30 ans et ensuite de se caser pour de bon. Certains s’imaginent que le mariage est terriblement ennuyeux. »

« Les aider à grandir sans se faire de mal »

Actuellement, le parcours Teenstar manque d’animateurs sur Dijon. Des formations sont possibles, seulement s’il y a une vraie demande localement…

La formatrice conclut : « Il y a d’autres associations qui évoquent ce thème, différemment : Nous sommes complémentaires. La tâche auprès des jeunes est immense et nous sommes peu nombreux. C’est dommage, quand on sait que le but ultime de notre action est de les aider à grandir sans se faire de mal et surtout à devenir pleinement heureux. »

Plus de renseignements sur tous les mouvements du diocèse investis dans l’éducation affective des jeunes ici.

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